Un beau projet d’étude d’hypnose médicale en radiothérapie à l’Institut Bergonié de Bordeaux

Dernièrement nous avons eu le privilège d’accueillir ce praticien “hypnothérapeute hors du commun”, au sein du CHTIP, de l’Institut In-dolore et d’Hypnotim. Aujourd’hui, il nous parle de son projet au sein de l’Institut Bergonié de Lutte Contre le Cancer

Bonjour, je suis Fred Lemaistre, manipulateur radio en radiothérapie et je porte ce projet avec le docteur Pauline Gillon radiothérapeute. Ce projet a 2 volets :
– le projet hypnose en radiothérapie
– et une étude clinique également qui s’appelle transat qui va être lancée sous peu là dans pas longtemps, qui a pour but de vérifier que l’impact de l’hypnose sur les effets secondaires de la radiothérapie, mais également sur la qualité de vie et à plus long terme, et à plus long terme de voir également si ça peut avoir un impact aussi sur la rémission, sur les taux de rémission

En fait entre les patients qui ont eu l’hypnose et l’autohypnose et les patients qui n’ont pas eu d’auto-hypnose. Tout simplement pour s’appuyer sur les différents travaux qui sont faits de plus en plus, et notamment par l’école belge du professeur Faymonville, qui ont tendance à montrer qu’il y a un vrai impact neurologique de l’hypnose.

Et donc pour l’hypnose en radiothérapie là on a déjà un retour d’expérience donc on a déjà pu voir que justement il y avait un réel impact sur les patients, que ce soit au niveau douleur, au niveau bien entendu bien-être, mieux-être en tout cas, au niveau anxiété, au niveau insomnie, au niveau des effets secondaires aussi, ça commence à se voir.

Maintenant, il faut le formaliser bien entendu avec l’étude. L’étude justement va être mise en avant, et surtout on va essayer de faire beaucoup d’éducation thérapeutique, c’est à dire que l’hypnose, c’est bien mais ce n’est pas fait juste pour être utilisé en une séance.

Le but ça va être que toute personne soit capable d’utiliser l’hypnose en autohypnose. De réutiliser les différentes techniques pour pouvoir justement l’emmener chez elle, avec elle, et rendre le patient complètement acteur.

C’est à dire que là c’est vraiment quelque chose qui remet un peu les différentes formes de parcours de soins, et de place du patient dans ce parcours de soin, qui va justement prendre, reprendre la main sur les traitements. Alors bien entendu il y a tous les traitements physiques, mais il va y avoir aussi ça pour bien montrer que le patient ne subit pas. Parce que souvent un patient qui vient, a l’impression de subir le traitement. On a beau faire ce qu’on veut, c’est quand même « j’ai pas le choix d’être ici ».

Et en fait de montrer que si les personnes qui sont là, ont fait le choix de venir se soigner. Et que justement grâce à des outils comme l’hypnose, mais il y en a d’autres, ça permet de vraiment reprendre la main sur quelque chose et je suis certain qu’en reprenant la main, en se remettant en mouvement, il va y avoir des impacts importants. Alors, rendez-vous dans un an ou deux…